- L’échange informatique de données entre établissements, ou entre services au sein d’un même établissement. Cette partie de la e-santé est invisible par le grand public, mais incontournable. C’est sur ces échanges que reposent les systèmes de carte vitale et de dossier médical partagé, par exemple.
- La télé-santé, qui consiste à réaliser une consultation en visioconférence, à suivre l’état de santé d’un patient sur une longue période, ou qui permet à des médecins d’échanger des avis entre eux.
- Et, depuis peu, la m-santé regroupe les appareils (objets connectés, smartphones, applications mobiles, …) qui permettent de relever et suivre l’évolution des valeurs concernant son état de santé. Selon l’institut de sondage Odoxa, en janvier 2015 un tiers de la population possède un appareil/objet connecté permettant de mesurer des données physiologiques ou l’activité physique.
Bien que la e-santé soit en pleine croissance dans le domaine du bien-être, son développement côté médical est moindre. Les technologies toujours plus présentes laissent apparaître de nombreuses perspectives, mais la France est en retard dans ce domaine par rapport à d’autres pays tels que les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou encore le Japon. Selon une étude menée par le Pôle interministériel de prospective et d’anticipation des mutations économiques (Pipame), " Le choix de la transition numérique n’est pas totalement assumé et cela transparaît dans les hésitations apparentes de la décision politique depuis dix ans ". Malgré cela, de nombreuses startup ont vu le jour ces dernières années, auxquelles le gouvernement a annoncé avoir alloué un budget de 340 millions d’euros il y a quelques jours.
Sur un plan plus personnel, on parle depuis quelques années de “quantified self”. Cette expression désigne un ensemble de pratiques qui permettent de recueillir et de comparer avec d’autres personnes des données relatives à son mode de vie. On mesure donc maintenant des informations relatives à sa nutrition, ses activités physiques, son poids, son sommeil … grâce aux objets connectés de plus en plus présents et aux captures qui s’automatisent. Si l’individu le souhaite, ces données recueillies peuvent être partagées avec la communauté, cela dans le but de comparer son mode de vie avec d’autres personnes. Par exemple, avec un bracelet connecté et une balance connectée, il est possible de suivre l’évolution de son poids en fonction du sport réalisé… et de se comparer à d’autres personnes qui réaliseraient les mêmes mesures.
Les dernières nouveautés en matière d’objets connectés sont à la pointe de la technologie. Par exemple, des vêtements connectés permettent de mesurer en permanence le rythme cardiaque, et intègrent des capteurs résistant aux lavages. Certains autres tendent à être de plus en plus médicaux : boites à médicaments intelligentes, appareils permettant le suivi de son diabète, et même gélules à avaler, transmettant toutes les 30 secondes les données d’un patient venant d’être opéré.
Actuellement, Google et Apple, seraient entrain de travailler respectivement sur des lentilles de contact permettant de mesurer le taux de glucose dans les larmes, et sur une montre connectée qui permettrait d’identifier une crise cardiaque avant qu’elle n’arrive. Nous n’en sommes qu’aux balbutiements des objets connectés pour la médecine, et de nombreuses innovations viendront probablement changer notre approche de la santé, au cours des futures années !